Agrial accélère sur l’investissement

Après avoir cumulé 114 millions d’euros d’investissement en 2020, la coopérative Agrial a annoncé un budget record de 180 M€ consacré à l’investissement en 2021. C’est ce qui ressortait lundi 12 avril, de la présentation annuelle des chiffres du groupe.

La branche laitière prioritaire

Cette enveloppe concernera notamment « la branche laitière qui est encore prioritaire pour le groupe », souligne le directeur général, Ludovic Spiers. Ainsi, 100 M€ seront spécifiquement fléchés sur la branche et l’activité ingrédients. Une tour de séchage sera renouvelée à Herbignac et un projet de valorisation des acides aminés et des protéines issus du sérum de mozzarella doit aussi aboutir. Par ailleurs, Agrial reconstruit son usine de mozzarella de Luçon et en développe ses capacités.

Le groupe n’oublie pas ses autres branches et il n’exclut pas de réaliser également des opérations de croissance externe, comme il est en passe de le faire avec les Salaisons du Mâconnais. « Certaines entreprises ont été affaiblies par le contexte de crise sanitaire. Il y a beaucoup de projets possibles », complète Ludovic Spiers.

EBE record en 2020

La politique d’investissement portée par le groupe est aujourd’hui rendue possible après une année 2020 où ce dernier est parvenu à sauver sa rentabilité. Le chiffre d’affaires est en baisse, ce qui n’était pas arrivé depuis vingt ans ! Le total des ventes s’érode en effet de 2 % à 5,957 milliards d’euros. Cela s’explique par l’exposition du groupe sur les marchés de la restauration hors foyers (− 17 % pour le groupe) et export (− 7 %) que n’ont pas totalement compensé les hausses en GMS (+ 2 %).

En diminuant de 40 M€ ses charges fixes et en réduisant le plan d’investissement sur 2020 de 100 M€ (à 11), le groupe s’est dégagé une rentabilité nette à 1,2 % sur le CA et un EBE record de 232,5 M€.

Confiants pour 2021

« Pour 2021, nous sommes confiants et néanmoins prudents. La crise du Covid s’annonce plus longue que prévue, de même que le redémarrage économique », constate le président Arnaud Degoulet. Selon lui, la crise a notamment accéléré les mutations en faveur du local et des territoires, de la digitalisation des métiers, et du besoin de répondre aux attentes sociétales.